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« Devenir fleuriste a été l’aboutissement d’une vraie réflexion »

Se lancer dans le marché de la fleur bio et y ajouter une sacrée dose de durabilité, voilà le pari que s’est lancé Amandine Maziers. Une passion pour les belles fleurs, un réseau local à développer et une créativité proche des gens, voilà les valeurs que l’on retrouve au cœur de l’aventure Haut les Cœurs.

Pour rencontrer Amadine Maziers, le plus simple est de la retrouver dans sa boutique-atelier : un bel espace lumineux installé à Etterbeek. Amandine est une de ces entrepreneures qui a vécu plusieurs vies. Après vingt ans dans le journalisme, elle ressent l’envie de « créer quelque chose de mes mains ». Elle décide de se lancer dans un secteur de niche, mais qui incarne davantage ses valeurs personnelles et son engagement durable. « Devenir fleuriste a été l’aboutissement d’une réflexion plus large dans mon parcours : j’ai tendance à manger bio et à rechercher des produits locaux, donc l’univers de la fleur locale et plus responsable s’est imposé à moi… Cela avait du sens dans mon histoire et dans mes habitudes de vie. » On le sait, l’industrie des fleurs est particulièrement polluante : faire venir par avion des roses bombardées de pesticides est une habitude dont de nombreux consommateurs veulent s’affranchir, sans pour autant renoncer au plaisir d’offrir un beau bouquet de fleurs. « Chez moi, vous saurez précisément de quel producteur proviennent les fleurs que vous achetez. »

Une démarche fleurie à 360°

Mais se lancer dans la fleur locale est un pari risqué, et surtout cela exige de prendre d’autres chemins pour atteindre ses objectifs. Pour offrir des fleurs locales, il faut trouver des producteurs engagés. « Je me suis tournée vers des producteurs de fruits et légumes, ce sont des maraîchers bio, qui se diversifient en produisant aussi des fleurs, qui sont également des variétés bio, ce qui veut dire qu’elle sont cultivées de manière éthique, sans pesticides, et près de chez nous. Au point que vous pouvez même les consommer, car une grande partie de ces fleurs sont également comestibles. Deux fois par semaine, je pars faire la tournée de mes producteurs qui se trouvent à Ternat, Linkebeek ou Watermael-Boitsfort. J’essaye aussi d’atteindre le zéro-déchet : les tiges et feuilles coupées sont compostées par l’asbl Worms et les fleurs non vendues sont séchées pour composer d'autres bouquets. Les pétales sont récupérés pour faire des confettis végétaux pour les mariages par exemple. Mais, dès le départ, mon choix du travailler sur commande ou d’offrir des abonnements me permettait de ne pas surstocker. »

Une fleur locale, des clients aussi

Ici donc, pas de pivoines en octobre mais, comme en cuisine, des produits de saison, dont les couleurs varient au fil des mois et composent d’autres harmonies. Les bouquets, joliment emballés dans un papier brut et recyclé, se composent de fleurs peu communes, qui dégagent un petit air de fleurs des champs. Elles ont cette aura de naturel et de nostalgie, avec en prime, la satisfaction de décorer sa table avec un bouquet plus responsable.

Le concept plaît, au point qu’Amandine développe un système d’abonnement pour son entreprise : « On a pas mal d’abonnés, des restos ou des hôtels, des commerces, mais aussi des particuliers. On bénéficie du soutien d’une chouette clientèle de quartier. Et puis il y a autre chose que j’aime dans mon métier, c’est que souvent les fleurs accompagnent des moments de vie chez les gens, nous suivons donc leurs histoires personnelles, et en six ans, on en a déjà de très belles à raconter, j’aime être le témoin de cela. »

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