Isolation, ventilation, compacité, apports solaires, systèmes de chauffage, production d’énergie renouvelable... Tout savoir sur le label Q-Zen et construire en toute sérénité, améliorer son confort, diminuer sa facture énergétique et réduire ses émissions de CO2.
Depuis 2021, c'est le label Q-Zen (ou « Quasi Zéro Énergie ») qui est d'application pour les nouvelles constructions. Il impose le respect de seuils plus exigeants afin d'atteindre une consommation minimale d'énergie.
Nous avons demandé à Frédéric Dethier, ingénieur au service Recherche et Développement chez Thomas & Piron, de décrypter tout cela pour nous.
Quatre exigences techniques
« Le label Q-Zen impose quatre exigences techniques. Premièrement, l'isolation globale de l'enveloppe doit être inférieure ou égale à K35. Ensuite, le niveau de consommation d'énergie primaire (chauffage, eau chaude sanitaire, électricité en général) doit être inférieur ou égal à 45. L'énergie spécifique doit être inférieure ou égale à 85 kWh par mètre carré. Et enfin, le niveau de surchauffe (potentiel de la maison à surchauffer en été) doit être inférieur ou égal 6500 Kh. »
Sans label A, pas de permis
Avec ces seuils, le logement atteint le label « A » en termes de performances énergétiques, ce qui nécessite donc une étude PEB préalable.
« Sans ce label A, aucun permis d'urbanisme ne peut être délivré. C'est positif car cela donne un cadre et impose des constructions performantes. C'est tout bénéfice pour l'acheteur qui y gagne en confort et financièrement, mais aussi pour l’environnement. »
Mieux isoler et ventiler
Pour respecter ces quatre exigences, diverses mesures doivent être appliquées. Tout d’abord, il faut mieux isoler que dans le passé.
« Les constructions sont plus compactes, avec moins de surface de déperdition vers l’extérieur. Une maison 2 ou 3 façades est plus compacte qu’une 4 façades. Il faut valoriser au maximum les apports solaires avec des baies vitrées. Mais en faisant attention à la surchauffe en été. On doit donc prévoir une protection solaire sur ces châssis. Sans oublier une ventilation efficace avec des systèmes performants C ou D. »
Des systèmes performants
Et en parallèle, prévoir l’installation de systèmes de chauffage et d’eau chaude sanitaire les plus performants au niveau énergétique.
« Il est nécessaire de privilégier les systèmes basse température qui offrent les meilleurs rendements. Actuellement, il s'agit des systèmes de type pompe à chaleur, qui captent la chaleur gratuite de l’extérieur. »
Valoriser les énergies renouvelables
Et enfin les énergies renouvelables doivent être valorisées. À l’heure actuelle, les panneaux photovoltaïques sont indispensables. « Afin d’auto-consommer au maximum son énergie dans la maison et se rendre indépendant du réseau d’électricité. »
À long terme, que des avantages
Le mot d’ordre est donc de tout anticiper en amont du projet et bien discuter avec son architecte ou son promoteur. Vu ces exigences techniques élevées, mieux vaut faire appel à des professionnels confirmés. Les avantages sur le long terme sont indéniables : diminution des coûts énergétiques de la maison et augmentation du confort de vie, été comme hiver. Et en cas de revente ultérieure, votre maison aura une plus-value supérieure aux logements moins confortables et moins bien isolés.