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Olivier Dahan, le réalisateur des grands destins féminins
Edith Piaf, Grace de Monaco et aujourd’hui Simone Veil : le réalisateur Olivier Dahan a fait des femmes au destin hors normes ses sujets de prédilection.
« La Môme » (2007)
Le nom du réalisateur, qui a fait ses armes dans le monde musical, signant des clips pour IAM ou MC Solaar, est irrémédiablement lié à ce film. Porté par une distribution étoilée (Marion Cotillard en tête, entourée, entre autres de Clotilde Courau, Pascal Gregory, Gérard Depardieu, …), le drame revient sur le destin d’Edith Piaf. Fille de la rue, chahutée par la vie, qui gravira les échelons pour devenir l’une des chanteuses les plus écoutées et aimées de sa génération, et dont l’influence persiste toujours. Succès mondial, le film sera auréolé de récompenses, dont César. Marion Cotillard pour sa part, recevra notamment le César et l’Oscar de la meilleure actrice pour sa prestation. Elle devient alors, après Simone Signoret et Juliette Binoche, la troisième Française à décrocher une statuette dorée à Holywood, qui lui ouvre grand ses portes. Elle devient également dans la foulée égérie de la maison Dior.
« Grace de Monaco » (2014)
Après un détour par Hollywood (avec « My Own Love Song ») et la comédie (avec « Les Seigneurs », réunissant Fanck Dubosc, Omar Sy, Gad Elmaleh et José Garcia), Olivier Dahan revient au biopic et se penche cette fois sur le destin d’une actrice… et princesse : « Grace de Monaco », avec l’Australienne Nicole Kidman dans le rôle-titre, et Tim Roth dans celui du prince Rainier. Tourné en partie à Bruxelles (ce qui a d’ailleurs valu quelques buzz sur les réseaux sociaux, notamment quand l’actrice s’est promenée aux Plaisirs d’Hiver), le drame insistait sur une période charnière de la vie de la princesse, alors qu’elle hésitait entre sa vie sur le Rocher avec sa famille et un retour possible au cinéma. Présenté en ouverture du festival de Cannes en 2014, le film reçu un accueil mitigé. Il fut surtout décrié par la famille princière des Grimaldi elle-même, qui réfutait la plupart des faits relatés.
« Simone, le voyage du siècle » (2022)
Après son adaptation réussie de « Un sac de billes » d’après le roman biographique de Joseph Joffo, Olivier Dahan replonge dans l’une des pages les plus sombres de l’Histoire mondiale : le génocide du peuple juif orchestré par l’armée nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Mais il le fait cette fois au travers du destin d’une femme d’exception, Simone Veil. Tour à tour incarnée par Rebecca Marder (vue dernièrement dans « Une jeune fille qui va bien »), puis par Elsa Zylberstein, la femme politique est au centre de ce biopic intense, qui retrace divers épisodes clés de sa vie et de sa carrière, avec en toile de fond et sous forme de flashbacks réguliers, son passage tragique par le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Attendu dans nos salles le 12 octobre prochain, ce drame, qui réunit également Elodie Bouchez, Judith Chemla, Sylvie Testud et Olivier Gourmet, devrait à coup sûr récolter quelques nominations aux prochains César.