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Des mesures assouplies font le bonheur des voyageurs

Par YANG FEIYUE

Le Belge Édouard Rebilly s’essayant à l’art décoratif dans un musée de Pékin. YANG FEIYUE / CHINA DAILY

Le Belge Édouard Rebilly s’essayant à l’art décoratif dans un musée de Pékin. YANG FEIYUE / CHINA DAILY

La dispense de visa pour visiter la Chine dope les échanges.

Venu d’Allemagne, Maximilian Klaus Puechler a accumulé toutes les visites de sites touristiques qu’il pouvait lors de son voyage à Pékin à la fin du mois de mars. En une journée, le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’années, a visité la section de Juyongguan de la Grande Muraille et les jardins impériaux du Palais d’été, de même qu’il a contemplé l’architecture ancienne du Temple du Ciel. Il a été particulièrement impressionné par l’immersion culturelle qu’il a vécue au temple, où il s’est instruit sur la tradition chinoise de la peinture à l’huile architecturale et s’est essayé à des techniques telles que la dorure et l’application décorative de poudre dorée sur la surface d’un tableau. À la fin de la visite, il s’est vu offrir en cadeau, par un membre du personnel du temple, un chapeau en forme de dragon.

Un groupe de touristes étrangers au Musée du Palais à Pékin le 7 avril dernier. PROVIDED TO CHINA DAILY

Un groupe de touristes étrangers au Musée du Palais à Pékin le 7 avril dernier. PROVIDED TO CHINA DAILY

« En tant que touriste, j’ai été sensible à l’hospitalité que toute le monde m’a témoignée. Les gens venaient à moi et entamaient une conversation, ce qui était vraiment sympa », commente Maximilian. Talina Hotz, venue de Suisse, s’est particulièrement passionnée pour les expositions au Temple du Ciel. Elles lui ont permis, dit-elle, de mieux apprécier l’histoire et la structure du temple, ainsi que ses aspects culturels, tels que la salle des prières pour les bonnes récoltes, un magnifique bâtiment circulaire à triples pignons. « Je m’intéresse vraiment au patrimoine culturel chinois, qui m’a réellement plu », commente-t-elle. Les deux Européens, font partie d’un nombre croissant de voyageurs internationaux qui profitent de la politique chinoise de dispense de visa d’entrée.

En visite au Musée du Palais à Pékin. PROVIDED TO CHINA DAILY

En visite au Musée du Palais à Pékin. PROVIDED TO CHINA DAILY

Depuis le 14 mars, la Chine accorde à titre d’essai l’admission sans visa d’entrée à des visiteurs belges, suisses, irlandais, hongrois, autrichiens et luxembourgeois, qui sont autorisés à passer jusqu’à 15 jours dans le pays pour des raisons commerciales, touristiques, familiales ou à l’occasion d’une escale. En novembre dernier, des mesures de dispense de visa avaient été mises en œuvre pour des voyageurs détenteurs d’un passeport émis par la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Espagne et la Malaisie. La Chine a récemment décidé de prolonger la politique d'exemption de visa pour les visites de courte durée en Chine pour ces douze pays jusqu'à la fin de l'année 2025. Édouard Rebilly, ressortissant belge, n’a pas pu profiter de la politique de dispense de visa avant son voyage en Chine en mars. « J’ai dû me rendre dans un centre à Londres et ce fut une assez longue attente », dit-il. Âgé d’une vingtaine d’années lui aussi, il est venu en Chine pour rendre visite à des amis qu’il avait rencontrés en 2019 dans le cadre d’un échange universitaire de six mois à Hong Kong. Lors de son dernier voyage, sur une période d’environ deux semaines, il a visité Guangzhou dans la province du Guangdong, Xi’an dans celle du Shaanxi puis Pékin et Shanghai.

Des visiteurs se prenant en photo au puits n°1 de l’armée de terre cuite au Musée du mausolée de l’empereur Qinshihuang à Xi’an, dans la province du Shaanxi. ZHANG TIANZHU / FOR CHINA DAILY

Des visiteurs se prenant en photo au puits n°1 de l’armée de terre cuite au Musée du mausolée de l’empereur Qinshihuang à Xi’an, dans la province du Shaanxi. ZHANG TIANZHU / FOR CHINA DAILY

Édouard dit avoir été attiré par la culture et la cuisine distinctes de ces villes. « Je crois que chaque ville est très différente et que l’on voyage ici en toute sécurité ». Il pense renouveler sans doute ses visites du fait de la mise en place des mesures avantageuses concernant le voyage. « Je jetterai un coup d’œil à Zhangjiajie où le film Avatar a été tourné », dit-il à propos de la forêt nationale spectaculaire dans la province du Hunan. Avec l’agrandissement du « cercle d’amis » que la Chine a dispensés de visa, les touristes étrangers se montrent de plus en plus désireux de visiter le pays. Depuis le début de l’année, les réservations ont plus que triplé par rapport à la même période l’an dernier, précise Qin Jing, vice-présidente de l’agence de voyage en ligne Trip.com Group basée à Shanghai. Les voyagistes ont lancé une série de services financiers visant à faciliter le séjour des voyageurs entrants. Un certain nombre d’hôtels et de restaurants de la capitale acceptent non seulement les cartes de crédit internationales, mais offrent également des services de change pour les clients qui préfèrent payer en liquide. Les clients peuvent par ailleurs utiliser des cartes bancaires pour retirer du liquide aux distributeurs de change de devises étrangères en libre service dans le hall de l’hôtel, indique Zhong Yong, directeur d’un hôtel de Pékin. Certains hôtels proposent aux visiteurs étrangers des moyens plus simples d’obtenir du liquide et de vivre leur séjour pékinois à un niveau plus local. À l’hôtel Huajiantang, niché dans un hutong de la capitale, un guide est à la disposition des clients pour les conduire à des banques proches. Pour ceux qui ne veulent pas s’aventurer loin, le Huajiantang fournit des recommandations sur les sites, les boutiques et les restaurants du quartier. Il propose aussi des cours d’artisanat, notamment pour la fabrication de poupées Tu’er Ye (le Seigneur Lapin).

Wu Kefeng, un fonctionnaire du ministère de la Culture et du Tourisme, fait savoir que son ministère s’efforce d’améliorer les facilités de paiement dans les destinations touristiques clés. Les attractions touristiques vont maintenir une présence humaine dans les guichets pour la vente de billets aux voyageurs entrants, les réservations en ligne et en anglais étant également disponibles. Les attractions touristiques clés seront par ailleurs incitées à améliorer leur signalétique multilingue et leurs installations de guidage, ainsi qu’à continuer de parfaire leurs services en langues étrangères.