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Tintin en Chine : Shanghai lui consacre la plus grande exposition
thÉmatique au monde

Par He Qi
Tous les personnages de Tintin sont rassemblés sur ce tableau présenté dans le cadre de l’exposition Tintin et Hergé à Shanghai.
HE QI/CHINA DAILY

C’est probablement la houppe la plus célèbre reproduite sur papier, depuis qu’elle est apparue pour la première fois en public le 10 janvier 1929. C’est à cette date que Tintin est né à Bruxelles. Les Aventures de Tintin commencent lorsqu’il prend un train pour l’Union soviétique, accompagné de son chien Milou. De Moscou à la Chine, des sables du Sahara aux glaciers du Qomolangma (appelé mont Everest en Occident), des forêts tropicales amazoniennes aux Highlands écossaises, Tintin a parcouru le globe à la poursuite des méchants. Avant l’avènement de la télévision, les expéditions entreprises par l’infatigable reporteur ont braqué les projecteurs sur des pays, des cultures, des paysages et des phénomènes naturels qui étaient relativement restés dans l’obscurité. Georges Rémi (1907-1983), également connu sous son nom de plume, Hergé, était l’homme derrière la création.


Une visiteuse photographiant un portrait d’Hergé.
HE QI/CHINA DAILY
Hergé a consacré toute sa vie à cette création : une série de 24 albums qui ont suivi la publication des premières aventures de Tintin dans Le Petit Vingtième. La popularité du héros de la bande dessinée n’a en rien diminué avec le temps. Organisée conjointement par la Power Station of Art (le musée d’art contemporain de Shanghai) et le Musée Hergé à Louvain-la-Neuve, la plus grande exposition au monde sur le thème de Tintin s’est ouverte en août à Shanghai, où elle se prolongera jusqu’au 31 octobre. Elle présente non seulement des dessins originaux de Tintin à différents stades, mais elle est aussi axée sur la vie artistique d’Hergé, notamment le processus créatif esquissé dans ses manuscrits, ses notes, ses tableaux et sa collection d’art personnelle.

Cette année marque le 20ème anniversaire de la publication de la version chinoise des Aventures de Tintin. Il n’y a pas de meilleur moment pour organiser une exposition de grande envergure consacrée à Tintin, selon Wang Yue, le promoteur et commissaire délégué de la manifestation. La partie de l’exposition dont les admirateurs chinois de Tintin se sentent le plus familiers est sans doute le segment sur Le Lotus bleu. Dans cet épisode de ses aventures, Tintin se trouve à Shanghai, où il rencontre un jeune orphelin chinois, Tchang Tchong-Jen, et se lie d’amitié avec lui. Avec l’aide de Tchang, il réussit à démanteler un réseau international de trafiquants d’opium. Le personnage fictif de Tchang était basé sur l’artiste chinois Tchang Tchong-Jen, un ami d’Hergé et sculpteur célèbre né à Shanghai. En 1934, alors qu’il étudiait à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, Tchang a été présenté à Hergé et l’a aidé dans la composition du Lotus bleu.


Une exposition dans laquelle les polices de caractères chinois ont été réalisées par Tchang Tchong-Jen.
PROVIDED TO CHINA DAILY

L’auteur français Numa Sadoul a rapporté, dans le cadre de ses entretiens avec Hergé, que celui-ci lui avait confié en 1971 avoir découvert un nouveau monde avec Le Lotus bleu. Le créateur de Tintin avait avoué qu’il étudiait alors une civilisation dont il ne savait rien, tout en prenant conscience de la responsabilité qui était la sienne dans une certaine mesure. D’où l’intérêt qu’il avait commencé à porter aux gens et aux pays qu’il envoyait Tintin découvrir, ce qui l’avait obligé à mener de vraies recherches en vue de les représenter « honnêtement » auprès de ses lecteurs. Hergé en attribuait le mérite à ses rencontres avec M. Tchang qui, avait-il dit, lui avait fait mieux comprendre ce que veulent dire « l’amitié, la poésie et la nature ».

« Grâce aux efforts conjoints de ces deux jeunes artistes qui avaient le même âge, Le Lotus bleu ce grand chef d’œuvre qui a marqué l’histoire de la bande dessinée – était né », souligne Bruno Jans, consul général de Belgique à Shanghai. Située sur la rive ouest du fleuve Huangpu, à 5 km du Bund (« la berge des étrangers »), la Power Station of Art a été ouverte en 2012 après reconversion et restauration d’une ancienne usine électrique construite en 1897. Haute de 165 mètres, la cheminée de l’usine a été conservée, et l’intérieur du bâtiment agrandi sur une surface totale de plus de 41 000 mètres carrés.

Pour en savoir plus sur l’exposition et le musée, consulter le site : www.powerstationofart.com

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