Le présent contenu est édité sous la responsabilité de China Daily et n'engage en aucune façon la rédaction du journal.

Accueil

Des musiciens étrangers qui s’accordent à la Chine

Par CHEN NAN
L’orchestre symphonique de Suzhou a été l’un des premiers en Chine à inclure des musiciens étrangers.
PROVIDED TO CHINA DAILY

Mulan est l’un des personnages de Disney préférés d’Astrid Poghosyan. Quand elle était petite, chez elle en Arménie, elle regardait le dessin animé mettant en scène la jeune fille aux yeux marron foncé et aux longs cheveux noirs. Elle a été attirée par ce conte populaire autour de la courageuse, loyale et débrouillarde Mulan qui prend, dans l’armée, la place de son père souffrant et se déguise en homme pour aller à la guerre. Outre Mulan, Astrid s’est intéressée à la culture traditionnelle chinoise représentée dans le film à travers les costumes, les décorations et les décors naturels notamment, ce qui l’a décidée à visiter la Chine. En 2009, à l’âge de 16 ans, elle est arrivée pour étudier le violon au conservatoire de musique de Shanghai après avoir obtenu une bourse. Début 2017, juste avant qu’elle reçoive sa maîtrise du conservatoire et soit sur le point de rentrer en Arménie, le gouvernement chinois a mis en place un programme permettant aux étudiants étrangers d’obtenir un permis de travail après leur diplôme. Auparavant, ces étudiants devaient avoir eu une expérience professionnelle de deux ans en dehors de la Chine avant de pouvoir faire une demande de visa. Une fois diplômée, Astrid Poghosyan a décidé de rester en Chine après avoir décroché un emploi auprès de l’orchestre symphonique de Shanghai. Elle est aujourd’hui assistante de Zhou Ping, le président de l’orchestre, devenant la première employée de direction non chinoise de l’ensemble. « Travailler et vivre en Chine, c’est une aventure intéressante. Je suis venue ici pour étudier la musique, mais je ne me suis jamais attendue à trouver un boulot et à vivre ici », avoue la jeune femme de 28 ans, qui est née et a grandi à Erevan, la capitale de l’Arménie.

Astrid n’est que l’une des 10 musiciens étrangers qui travaillent avec l’orchestre de Shanghai. M. Zhou précise qu’ils sont de nationalités diverses, notamment américaine, italienne, japonaise et sud-coréenne. Et de commenter : « Grâce au fort développement économique de la Chine, la scène de la musique classique est également en plein essor, comme en témoignent les nouvelles salles qui surgissent et les nouveaux orchestres qui sont créés, offrant des chances non seulement aux musiciens chinois mais aussi à ceux du monde entier. En raison de leur formation et de leurs horizons différents, les musiciens ont des styles d’exécution variés. Forts de leur riche expérience née de leur travail avec des orchestres partout dans le monde, ils s’écoutent les uns les autres et parlent de la même voix. Ce mélange de talent local et international constitue un merveilleux échange culturel ». Peter Solomon, un Français corniste principal de l’orchestre symphonique de Shanghai, renchérit : « la progression de la musique classique en Chine au cours des 10 dernières années est extraordinaire. L’orchestre était très bon quand je suis arrivé. Aujourd’hui, il est exceptionnel. Je crois que c’est rare de voir un orchestre faire autant de progrès si rapidement ». M. Solomon, qui a rejoint l’orchestre en 2012, s’est établi à Shanghai.


L’orchestre symphonique de Shanghai attire des musiciens du monde entier. PROVIDED TO CHINA DAILY

Chen Guangxian, directeur de la fondation du développement symphonique en Chine, une organisation à but non lucratif fondée en 1994 en vue de populariser et de développer les orchestres symphoniques du pays, indique que le nombre d’orchestres nationaux a beaucoup augmenté ces dernières années. En 2014, on comptait une trentaine d’orchestres symphoniques professionnels dans le pays. Seulement trois ans plus tard, leur nombre avait grimpé à plus de 80. « Il y a des chances à saisir non seulement pour les jeunes musiciens chinois mais aussi pour ceux du monde entier », affirme M. Chen. « Avec la multiplication des orchestres symphoniques dans toute la Chine, les musiciens étrangers mettent le cap sur le pays pour profiter au maximum de ces nouvelles chances ». M. Chen est également directeur de l’orchestre symphonique de Suzhou, qui a été fondé en 2016 et est basé au centre culturel et artistique du grand théâtre à Suzhou, dans la province du Jiangsu. Les quelque 80 membres de l’orchestre ont un âge moyen de 30 ans et proviennent de 17 pays et régions, notamment de Chine, du Japon, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et des États-Unis d’Amérique.

Le présent contenu est édité sous la responsabilité de China Daily et n'engage en aucune façon la rédaction du journal.
Gérer les cookies