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Pour les véhicules de demain, l’heure du décollage approche

Par LI FUSHENG
Les véhicules volants ont attiré les visiteurs à un salon de l’automobile en août dernier à Chengdu, dans la province du Sichuan. LIU ZHONGJUN / CHINA NEWS SERVICE

Le secteur émergent des voitures volantes donne voix à de grands espoirs.

Les automobilistes coincés dans les embouteillages voudraient souvent pouvoir prendre la voie des airs au-dessus des routes encombrées pour ensuite atterrir dans des zones dégagées. Ce souhait est aujourd’hui un peu plus près de devenir réalité. Fin octobre, Xpeng Aeroht, une filiale du jeune constructeur chinois de voitures électriques Xpeng, a dévoilé un prototype de voiture volante ressemblant à un modèle ordinaire, ne fût-ce un système rétractable de huit moteurs monté sur le capot et lui permettant de voler. Baptisé X3 par le constructeur, c’est le premier véhicule électrique au monde à décollage et atterrissage vertical, ou eVTOL, qui peut se conduire sur route et décoller pour passer au-dessus des bouchons avant d’atterrir et de poursuivre sa route.


Un visiteur au salon automobile de Stockholm, en avril dernier, essayant une voiture volante fabriquée par Xpeng Aeroht. FU YIMING / XINHUA

En mode de conduite normale, l’X3 est comparable aux voitures classiques en termes de fonctionnalité et de dimensions, précise le constructeur. En vol, elle se pilote à l’aide d’un volant de direction et d’un levier de vitesse à droite du volant pour la marche avant et arrière, pour tourner, monter, planer et descendre. Le véhicule est équipé d’un système de secours composé d’un double moteur par souci de sécurité. Xpeng Aeroht, qui n’a pas encore fait connaître un calendrier de production, a fait savoir que la nouvelle voiture volante a réalisé avec succès son vol inaugural et plusieurs essais de défaillance en vol à moteur unique. Selon un rapport du cabinet de conseil McKinsey, plus de 250 entreprises dans le monde entier procèdent à la mise au point et à la production de tels véhicules, et la liste s’allonge. Bien qu’on les appelle voitures volantes ou taxis aériens, ces véhicules n’ont généralement pas de roues. Ils présentent des ailes, ou des ailes et des rotors, volent à des vitesses allant de 100 à 300 km/h et peuvent transporter plusieurs passagers. Alimentés par des batteries, ils sont composés de pièces moins complexes que les véhicules ordinaires et sont plus sûrs que des aéronefs légers tels que les hélicoptères. Ils sont aussi moins bruyants et devraient être moins chers. Ils sont également conçus pour offrir des services de transport rapide d’un point à un autre aux travailleurs banlieusards et aux personnes ayant un besoin urgent de secours médical. La société Alef Aeronautics, une jeune pousse américaine basée dans la Silicon Valley en Californie, examine elle aussi la possibilité de lancer des voitures volantes. Elle a dévoilé son prototype Model A en octobre. Le Model A électrique – de la taille d’une grosse berline – a quatre roues et sa carrosserie recouverte d’un filet cache huit hélices qui lui permettent de décoller verticalement.


Présentation de véhicules volants à un salon automobile en juin dernier à Shijiazhuang, dans la province du Hebei. WANG WEIQIAN / XINHUA

Outre les jeunes pousses, nombre de constructeurs auto reconnus étudient les débouchés dans un secteur qui s’annonce prometteur, mais la plupart d’entre eux travaillent sur des voitures volantes conventionnelles – celles qui ne peuvent pas rouler sur route. En juillet, le Volkswagen Group China a rendu publique sa première tentative dans ce domaine. Ce modèle, dont la configuration présente une aile en x, mesure 11,2 mètres de long et 10,6 mètres de large, est propulsé par huit rotors pour le décollage à la verticale et deux hélices pour le vol horizontal. À l’avenir, ce modèle eVTOL 100% électrique et automatique pourra transporter quatre passagers et des bagages sur une distance allant jusqu’à 200 km, indique le constructeur. En Chine, il est appelé à jouer un rôle significatif dans le transport entre les mégapoles encombrées du pays, précise-t-il.


Le Volo 2X, lancé par le Zhejiang Geely Holding Group et la firme allemande Volocopter, a fait ses débuts au 19ème salon automobile international de Shanghai l’an dernier. PROVIDED TO CHINA DAILY

Le Zhejiang Geely Holding Group, propriétaire de Volvo, a été l’un des premiers constructeurs automobiles à s’investir dans le secteur des véhicules volants. L’an dernier, il s’est associé à la firme allemande Volocopter, qui se spécialise dans la fabrication de véhicules aériens autonomes, en vue de créer une coentreprise à Chengdu, capitale de la province du Sichuan. La coentreprise a signé avec Volocopter des commandes portant sur 150 appareils, notamment des véhicules aériens logistiques et des aéronefs habités. Les analystes estiment probable que les voitures volantes prennent les airs commercialement d’abord aux États-Unis et dans les pays européens où le secteur de l’aviation générale est particulièrement développé. Selon les statistiques, plus de 200 000 appareils d’aviation générale, hélicoptères et jets privés inclus, circulaient aux États-Unis à la fin de 2020, et ils étaient environ 136 000 en Europe. La Chine, qui ouvre progressivement son espace aérien de basse altitude à un usage civil, représente donc un marché à fort potentiel pour les voitures volantes.

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