Les provinces de l’Hubei et du Henan, notamment, sont présentées comme des destinations de choix pour les entreprises internationales.
Une version plus ambitieuse du catalogue des industries « encouragées » en Chine, qui vise à attirer les investissements industriels étrangers, devrait permettre aux grandes entreprises internationales de s’introduire dans un plus grand nombre de segments concernant les secteurs de la production et des services, dans les régions de l’ouest, du centre et du nord-est du pays, estime-t-on chez les spécialistes et les dirigeants. Le 10 mai, la Chine a rendu publique une version préliminaire du document, censé ouvrir la voie à un accroissement des investissements étrangers. Le catalogue ajoute 238 éléments, dont 50 complètent la liste nationale, tandis que 188 autres, portant notamment sur le traitement du café et la fabrication de pièces détachées auto, enrichissent la liste faite sur mesure pour les régions centrales et occidentales. L’information a fait l’objet d’un communiqué émis conjointement par la commission nationale du développement et des réformes, et le ministère du commerce.
La version actuelle du catalogue, approuvée fin 2020, est entrée en vigueur en janvier 2021. Par rapport à elle, la version préliminaire a revu 114 éléments et en a éliminé 38. Le gouvernement l’a soumise à la consultation publique jusqu’au 10 juin, avant de passer à la prochaine étape. Répondant à une soif de capitaux mondiaux dans le centre, l’ouest et le nord-est, le sous-catalogue actualisé au niveau régional met en lumière les points forts des régions concernées en matière de main d’œuvre, de ressources particulières et de besoins locaux susceptibles d’attirer des investissements étrangers. Le document révisé tend à accentuer la levée des obstacles auxquels se heurtent les entreprises étrangères. Celles-ci pourront ainsi envisager d’investir dans les régions occidentales et centrales où des projets de travaux nécessitant une main d’œuvre abondante devraient créer des emplois, surtout dans les secteurs manufacturiers et les services, selon Wei Xiaoquan, un chercheur spécialisé dans le développement économique régional à l’université de commerce international et d’économie de Pékin.
Bénéficiant de bases de recherche scientifique affirmée et de personnel compétent, d’infrastructures de transport et d’un coût de la vie inférieur, ainsi que d’un fort potentiel de consommation des marchés locaux, les provinces du centre de la Chine, telles que l’Hubei et le Henan, seront des destinations de premier choix pour les investissements directs étrangers au cours des prochaines années, surtout dans les secteurs de haute technologie, estime M. Wei. Selon le communiqué, les nouveaux éléments ajoutés au sous-catalogue au niveau national portent sur les composants et les pièces détachées, le matériel de fabrication, le design professionnel, les services techniques et le développement. Ces mesures renforceront la position de la Chine dans les chaînes mondiales industrielles et d’approvisionnement, juge Bai Ming, directeur adjoint des études de marchés étrangers à l’académie chinoise du commerce international et de la coopération économique de Pékin.
Au premier trimestre de l’année en cours, la valeur des investissements directs étrangers (IDE) en Chine a augmenté de 25,6% en année glissante pour s’établir à 379,87 milliards de yuan (53,5 milliards d’euros), indique le ministère du commerce. Les IDE dans la région du centre ont progressé de près de 61% en année glissante, ceux de l’est et de l’ouest ayant gagné respectivement 23% et 22%. M. Bai voit les flux des IDE vers la Chine se maintenir cette année, du fait que de nombreuses entreprises étrangères prennent en compte non seulement la simple taille du marché du pays, mais aussi la place croissante qu’il occupe dans la division internationale des industries, l’importance de son système industriel intégral ainsi que les progrès industriels et l’évolution future de la consommation. Stefan Hartung, président du conseil d’administration de Robert Bosch GmbH, une entreprise industrielle et technologique allemande, affirme que la Chine demeure pour son groupe le plus grand marché unique. Pour en exploiter le potentiel à long terme, la firme continuera d’investir en Chine, principalement dans des secteurs de croissance stratégiques tels que l’électrification, l’hydrogène, les piles à combustible, l’intelligence artificielle et l’Internet des objets. Après avoir vu en 2021 son chiffre d’affaires en Chine augmenter de 9,6% en année glissante, pour atteindre 128,6 milliards de yuan, Bosch a annoncé la création de 4 000 emplois devant contribuer à stimuler les innovations locales dans le pays cette année.
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